Le pont Saint-Étienne a été construit dans la première moitié du XIIIème siècle (1203) au pied de la cathédrale, dans l'ancienne cité. Ce pont médiéval est un pont à avant-bec, côté amont pour casser le courant, et à contrefort en aval, pour défaire les remous, et possède sept arches inégales en arcs brisés. Il mesure 120 mètres de longueur et de 5 à 11 mètres de largeur et est l'un des mieux conservé de France. Au Moyen Âge, la ville de Limoges se retrouva coupée en deux, d'un côté la Cité (quartier de la cathédrale) et de l'autre le Château. Pour ne plus être tributaires du Château avec comme seul accès le vieux pont Saint-Martial situé plus en aval sur la Vienne, les habitants de la Cité demandèrent la construction de ce pont. Durant la période industrielle, le pont Saint-Étienne marquait sur la Vienne la limite du flottage des bois d'œuvre et de chauffage, provenant des forêts limousines, et destiné à alimenter les usines de porcelaine et les ateliers de charpentiers. Les bois étaient arrêtés en amont du pont par de solides "ramiers", vastes peignes constitués de pièces de charpentes, construits vers 1760 et détruits en 1897. Depuis toujours, le pont (côté rive droite) était entouré par les maisons des laveuses qui assuraient la lessive des gens du Château, puis celle des bourgeois de la ville de Limoges jusqu'au milieu du XXème siècle. Le pont Saint-Étienne, désormais réservé aux piétons, est encore utilisé par les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Il est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 23 octobre 1907.
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