L'ancien donjon de Château-Chervix

La tour de Château-Chervix actuelle est l'ancien donjon et seul vestige bien conservé du château fort de la commune.
L'ancien donjon fait l’objet d’un classement au titre des Monuments historiques depuis le 1er mars 1945.

Architecture

Ce donjon, appelé « La Tour », culmine à 418 mètres d'altitude et mesure 32 mètres de haut. Cette tour est l’exemplaire le plus grand de la série des tours carrées (9,70 x 13,50 mètres), qu’il convient mieux de qualifier de tours maîtresses ou donjons à contreforts plats. Ce sont en effet les larges contreforts aménagés sur les quatre faces de la tour et reliés à leur sommet par des arcades qui lui donnent son identité visuelle. Le donjon roman a été surmonté au XIVème siècle de mâchicoulis de type alternés.

Les murs ont une épaisseur de 2 mètres et sont construits avec des pierres sèches irrégulières de schiste et de granite. Le donjon possédait trois étages, séparés par des planchers de bois et devaient communiquer par des échelles amovibles.

Au Nord et au Sud, il y a trois contreforts plats. Sur la face Nord, il y a deux fenêtres géminées séparées par une colonnette ronde. Sur la face Sud se situe la porte d'accès principal à 7,30 mètres du sol, ainsi qu'une porte aux deux tiers de la hauteur du second étage et une archère au troisième. À l'Ouest, il y a deux contreforts plus une archère très étroite et une porte aux deux tiers de la hauteur. Tandis que la face Est comporte deux portes situées l'une au-dessus de l'autre.

Il existe également, au pied de la tour, un boyau fermé avec des « loges » de chaque côté. Le tout sur une dizaine de mètres et ne dépassant pas 1 mètre de hauteur. Cette cache permettait de stocker de la nourriture et de se soustraire aux représailles des bandes armées qui sillonnaient parfois la région.

Histoire

La tour de Château-Chervix est l’ancien donjon d'un château-fort construit par les vicomtes de Limoges au XIIème siècle. Ils y envoyaient leurs principaux prisonniers comme dans les châteaux d’Aixe, de Nontron et d’Excideuil.

Durant la guerre de Cent Ans, les Anglais s’en sont emparés par deux fois, en 1356 puis en 1380. La seconde fois, ils y tiennent garnison pendant une année, puis le quittent moyennant une somme d’argent.

A la fin des hostilités, Château-Chervix passe entre différentes mains : Gouffier de l’Hermite, capitaine de Châlucet, achète la châtellenie de Château-Chervix à Jean V de Bretagne en 1452 ; aux Coignac (ou Cognac) de Saint-Jean-Ligoure en 1487 ; à Jean Hugon (juge) en 1541 ; à François de Pérusse -comte des Cars- en 1598 ; à la famille Joussineau de Tourdonnet en 1660, qui conserva les ruines du château, semble-t-il, jusqu’à la Révolution.

Si vers 1860, il restait encore des murs d'enceinte de 12 à 15 mètres de haut à l'est et au sud de la tour, aujourd'hui il ne subsiste plus que quelques murs qui dépassent à peine le niveau du sol et le donjon. A la fin des années 1950, la restauration des arases est réalisée. Une campagne de travaux est lancée en 1999 pour stabiliser le sommet de la tour, celle-ci s'achèvera en 2003. Depuis 2001, les Amis de la tour et la municipalité œuvrent à sa valorisation et lui redonnent vie peu à peu…

L'incendie

Le 6 octobre 1553, Château-Chervix est le théâtre d'un drame tragique, François de Coignac, seigneur de Château- Chervix est hanté par l'idée de fabriquer de l'or ou du changement de tout métal en or grâce au mercure solidifié.

Pour ce faire, il s'adjoint d'un prêtre corrompu Bernardieras, qui installe un laboratoire dans une tour isolée du château. Le beau-père de François de Coignac, intéressé par l'alchimie, est accusé de falsification de monnaie et conduit au Châtelet d'Angoulême. Son gendre, fort ému, alla plaider sa cause et obtint « que bonne justice serait faite ».

À son retour, redoutant que la justice vienne s'intéresser à leurs activités, Bernardieras le convainc qu'il doit périr avec sa famille en même temps que la destruction du bâtiment. Coignac ne voulant pas participer à cette tuerie alla se réfugier au Puy-de-Bar, laissant le champ libre au prêtre et à un complice.

Bernardieras tue Dame Coignac dans le laboratoire puis ce fut le tour des enfants, pendant que son complice assassinait les domestiques les uns après les autres, sauf un petit berger, réfugié à la cave après avoir entendu crier. Les dépouilles des malheureux furent entassées dans le laboratoire où il fut mis le feu. Celui-ci embrasa le reste du château, en n'épargnant que le donjon actuel.

Après 2 jours, le petit berger sortit de sa cachette et raconta la terrible histoire. Ce récit vint aux oreilles des juges du Présidial (la première grande affaire que dut traiter la nouvelle chambre) qui firent chercher les coupables. Bernardieras confessa son crime, il fut tenaillé, roué, écartelé et décapité à Limoges, quant à Coignac, réfugié en Suisse, il fut condamné à avoir la tête tranchée.

Sources :
[->https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_Ch%C3%A2teau-Chervix]
[->http://www.nouvelle-aquitaine.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Chateau-Chervix_donjon_.pdf]
[->http://www.richesheures.net/epoque-6-15/chateau/87chateauchervix-historique.htm]


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Intérêt général

Marche d'approche

Difficulté d'Accès

Durée de la visite


Vue d'ensemble
  • Grande région

    Nouvelle-Aquitaine (75)

  • Ancienne région

    Limousin (74)

  • Département

    Haute-Vienne (87)

  • Commune

    Château-Chervix (87039)

  • Coordonnées

    45.60945,1.35389

SystèmeDatumnotationDefinitioncoordonnées Xcoordonnées Y
Lambert 93RGF93D.dEPSG:21546502441571708
Lambert II+NTFD.dEPSG:275722068156523341
UTM Nord fuseau 31WGS84D.dEPSG:326315051974371645
Lambert IIINTFD.dEPSG:275733368203523331
Peuso-mercatorWGS84D.dEPSG:37855717983150715
Latitude LongitudeWGS84DMSEPSG:432645°36'34.034"1°21'14.018"
Latitude LongitudeWGS84D.dEPSG:432645.6094541.353894

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