L'église Saint-Pardoux, dans la commune du même nom, fut construite en majorité au XIIème siècle en style roman, seuls sa voûte et son portail nord à trois voussures ont été achevés au XIIIème siècle et sont de style gothique.
Cette église dépendait primitivement de l'évêque de Limoges. En 1295, l'évêque Regnaud de la Porte céda ses droits au doyen et au chapitre de la cathédrale de Limoges qui garda l'église jusqu'à la Révolution.
À l'origine église halle, elle ne comprenait qu'une nef de cinq travées, puis en 1877, deux chapelles latérales furent ajoutées, lui donnant alors un plan en croix latine. De grandes réparations ont également été exécutées aux XVIIIème et XIXème siècles. En 1835, restauration du clocher et réfection de la toiture. L'église Saint-Pardoux possède un clocher en aiguille recouvert de bardeaux de châtaignier. En 1875, il y eût la reconstruction du mur pignon est et le remplacement du cimetière par une place publique.
À l'intérieur, les clefs de voûte représentent des rosaces, une croix de Malte et un agneau porte-croix. Cette église a surtout conservé une grande partie de ses peintures murales des XVIIème et XVIIIème siècles recouvrant la voûte mais qui disparaissent par endroit sous une couche de plâtre. Elles représentent pour la plupart d'entre-elles l'épisode de la Passion du Christ ; elles datent de 1692 et ont été restaurées en 1842. Plusieurs pièces sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques dont une statue en bois doré de Saint Pardoux dont l'original en or aurait été donné à une église parisienne par un moine peu scrupuleux et deux toiles du XVIIème siècle.
L'église était un lieu de dévotions important ; les processions qui étaient organisées chaque 6 octobre (date de la mort de Saint Pardoux) attiraient beaucoup de monde. Elles devaient apporter santé et protection au bétail et aux hommes. Près de l'église, on trouve une croix à trois pointes au chevet, et une croix tréflée à trois marches, éléments incontournables pour les dévotions.
L'église Saint-Pardoux, y compris ses peintures murales, a été inscrite au titre des Monuments Historiques par arrêté du 2 novembre 1977.
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