Édifiée vers 1060 dans l'enceinte d'un monastère sous le vocable de la Sainte-Croix, aujourd'hui disparu, cette église romane a été remaniée au fil des siècles. De 1860 à 1865, des réparations et des modifications sont menées par l'architecte Chibois (clocher, pignon occidental, suppression des absidioles rectangulaire et remplacement par des absidioles demi-circulaire). Elle est construite en granit et couverte de lauzes de schiste.
L'église présente un plan cruciforme et se compose d'une nef, d'un transept et d'un chœur à chevet plat légèrement désaxé. Deux chapelles rectangulaires s'ouvraient dans les croisillons du transept. Une tour-lanterne ou un clocher surmontait la croisée du transept. Deux chapelles latérales s'ouvrent dans le mur sud de la nef (XIVème et XVIème siècles) ; deux autres, en ruine au XVIIIème siècle, sur la face nord ont été supprimées. Dans le mur occidental du croisillon nord se trouve une porte qui devait primitivement donner accès au cloître.
Cette église est unique de part son large portail ouest à deux vantaux en bois, style Renaissance, datant de 1838, dans lequel sont enchâssées 18 plaques de porcelaine émaillée (bleu de four) finement peinte. 12 plaques représentent les apôtres et 6 plaques représentent l'évocation de la vraie croix du Christ. L'église abrite également les reliques de Saint-Côme et Saint-Damien, patrons des médecins et des pharmaciens. A noter la présence de peintures du XIXème siècle dans le chœur.
L'église Sainte-Croix a été inscrite au titre des Monuments Historiques par arrêté du 15 octobre 1985.
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