L'église Sainte-Marguerite de Lastours de Rilhac-Lastours
L’église ou chapelle de Lastours, dédiée à Sainte-Marguerite, est construite sur une ancienne motte castrale, endroit où était édifié un premier château en bois, avant l'édification en pierre du château de Lastours à partir de la fin du XIIème siècle, situé à 300 mètres environ et dont les ruines sont encore visibles aujourd'hui.
En 1488, Jean de Lastours aurait favorisé l’érection de la chapelle Sainte-Marguerite. Ce petit édifice (longueur 22,50 m, largeur 15 m) présente un plan cruciforme. En raison du terrain, il est orienté de façon incorrecte (nord-nord-est). Le bras gauche abrite l’autel de la Vierge, le bras droit celui de sainte Marguerite. Dans l’angle du bras droit et du chœur, une sacristie a été bâtie en 1827, époque où la chapelle a été restaurée sommairement.
Annexe de l’église de Rilhac, la chapelle Sainte-Marguerite avait été interdite au culte en 1735 à cause de son mauvais état. L’église actuellement présente un plafond plat en bois, qui a succédé à une fausse voûte en châtaignier dont subsistent des témoins et dont on a plusieurs exemples dans la région. La chapelle conserve néanmoins à l'intérieur une chaire à prêcher en bois (classée Monument historique), une chasse en bois du XVIIème siècle (rénovée en 2003) contenant les reliques de Sainte-Marguerite qu'auraient rapportées Gouffier de Lastours de la première croisade en 1095, ainsi qu'un couvercle de sépulture en granit en forme de bâtière avec des tuiles sculptées en "écailles de poisson".
A l'extérieur, un clocher trapu est présent au-dessus de la façade et est coiffé d’une flèche en charpente couverte d’ardoises. La porte en cintre brisé, à moulures prismatiques, ouvre sur le mur de droite. Une petite porte dotée d’un tympan à motifs flamboyants donne accès à la sacristie. Elle provient de l’église Sainte-Croix de Lastours, détruite au XIXe siècle. Une croix en fer forgé est également présente juste à côté de l'église.
Des efforts sont accomplis pour valoriser le site au moyen de spectacles dans les ruines du château et la création d’un jardin « médiéval » au pied de la motte Sainte-Marguerite. La Sauvegarde de l’Art français a accordé en 1999 une aide financière pour la restauration des façades de l’église.
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